¡Hola la familia! Comment vous allez? On est déjà lundi, c’est dingue comme le temps passe vite! Aujourd’hui on se retrouve pour un article que j’avoue un peu compliqué à écrire pour vous parler de ma relation amour-haine avec mon corps. C’est un sujet assez sensible pour moi car toujours fragile mais que je trouve en concordance avec mon dernier article Lifestyle#6 Ma confinement routine et avec ma workout routine qui arrive. Il est évidemment primordial à aborder pour vous comme pour moi tout d’abord, je l’espère, pour éviter que certaines personnes ne répètent les mêmes erreurs que moi puis pour de mon côté tenter de faire un point sur la situation et espérer tirer un trait sur tout ça.
⚠ C’est un article fort personnel que j’essaie de vous écrire avec le plus de transparence possible. Si le sujet ne t’intéresse pas ou si tu n’es pas prêt à le lire passes ton chemin en toute bienveillance, tu en trouveras plein d’autre qui te plairont 😉
Retour quelque années en arrière
Un petit retour en arrière dans le temps est nécessaire pour mieux comprendre ce qui va suivre. Avant mon entrée au collège, j’ai toujours été une fille très heureuse et insouciante peut-être même un peu trop, la vie me le fera comprendre un peu plus tard ahah. Je n’étais heureusement pas encore consciente de la pression que la société et les autres pouvaient exercer sur moi donc je ne me souciais pas du tout de comment je pouvais paraître aux yeux des autres. J’étais par contre très sportive et adorais bouger dans tous les sens. (différentes inscriptions à la danse, au judo puis finalement à la gymnastique rythmique et au tennis). La seule chose dont je me suis rendue compte assez rapidement c’était ma couleur de peau souvent différente de celle de mes camarades d’école, mais mise à part quelques remarques que je pourrai qualifier « d’ignorance enfantine » je ne m’en souciais pas du tout.
Arrivée au collège je me suis rendue compte que les choses n’étaient pas aussi simples que je ne pouvais le percevoir. Je l’ai vécu comme une certaine entrée dans la superficialité, un pas de plus et je me jetais dans la cage aux lions. Impossible pour moi de rester comme tel, il fallait que je change. Que selon moi je m’adapte sinon je serais jugée. Ne serais-je pas plutôt la première personne à me critiquer? Allez simple vers un cercle vicieux.
Le début de la fin
Les réels problèmes ont commencé en milieu d’année de cinquième. Fatiguée par la personne que je voyais dans le miroir, fatiguée d’être différente j’avais harcelé mes parents pour changer quasiment tout le contenu de ma garde-robe. J’étais enfin ce qu’on pouvait considérer « à la mode ». Étrangement j’ai très vite assimilé ce qu’il « fallait que je fasse » pour exister un minimum. Pourtant ce n’était toujours pas assez. Pour mieux vous situer dans le temps, tout a débuté à un moment où j’avais quelques difficultés scolairement, surtout en mathématiques donc je me sentais un peu tendue par le trop plein de cours particuliers et de devoirs. (merci quand-même papa et maman de vous soucier de ma réussite 😉 ). A la maison l’ambiance n’était pas vraiment propice à s’arrêter sur comment j’allais et le pourquoi du comment. Je ne voulais également pas montrer que je n’étais pas au top pour n’alarmer personne. Je me sentais transparente, il fallait que j’existe encore plus à travers quelque chose. La gymnastique? Pas assez douée à mon goût. Mes résultats? Bien trop moyens pour être soulignés. Ma personnalité? Trop ennuyante à mes yeux. Mon apparence? La seule chose qui se façonne! J’avais enfin trouvé mon nouveau terrain de jeu.
Au départ la très débile idée était de perdre quelques kilos, pourtant nullement en trop, pour me sentir mieux dans mes nouveaux vêtements. J’ai donc entamé ce que j’appelais un régime. J’ai tout d’abord diminué les quantités que je consommais à la cantine, bon les repas n’étaient pas les meilleurs donc ce n’était pas le plus difficile à faire. En procédant comme ça j’ai très rapidement perdu les kilos voulus, enfin plutôt fondu du muscle car lors de régimes drastiques comme cela on ne perd pas de la graisse mais de l’eau et du muscle. Rien de fort sympathique. Je suis donc arrivée au résultat voulu après une dizaine de jours. Pourtant, je n’étais pas si satisfaite que ça, le rendu ne me plaisait pas assez, il en fallait plus. Plus pour « pouvoir porter cette jolie robe que j’ai vu en magasin ce weekend » ou pour « ne pas être inintéressante et grosse en plus ». Mon côté perfectionniste avait pris le contrôle de la situation Autre#1 Le perfectionnisme.J’ai donc décidé de perdre juste quelques kilos supplémentaires et ensuite de m’arrêter. Je suis donc passée de diminuer mes portions à ne plus manger qu’une entrée jusqu’à ne plus manger du tout le midi. Tout-ça en faisant bien attention de ne pas interpeller mes proches qui à mon avis, pour la majorité, découvriront cette histoire en même temps que tous. Je me suis aventurée sur une pente glissante, le soir je n’avais plus vraiment gout à la nourriture même si il fallait que je mange pour ne pas que mon petit stratagème ne soit découvert. Je portais d’énormes pulls pour me cacher c’était dingue. Toutes ces péripéties de cinquième se sont arrêté un jour lorsqu’une amie proche est venue chez moi et m’a vue en tee-shirt. J’avais perdu trop de poids de façon malsaine et ça se voyait. Pourtant je ne le voyais pas devant le miroir. Elle m’a fait comprendre que les choses allaient mal et qu’il fallait tout arrêter sinon elle irait en parler à mes proches. Nous nous sommes disputées ce jour là mais ses mots ont tout-de-même raisonnés dans ma tête. Je ne pouvais pas devenir un problème supplémentaire pour les autres. Il fallait que j’arrête tout. J’ai donc tout doucement repris une alimentation saine sous la surveillance de ma menaçante mais incroyable amie 🙂 . J’espère que tu liras ça un jour! Ma vie a repris un bon tournant, j’ai cessé de m’isoler et trouvé des personnes avec qui j’ai pu être moi-même sans devoir changer quoi que ce soit. Cœur sur ces personnes extraordinaires♥! Au final personne ne m’avait demandé d’être une autre personne, j’étais simplement insatisfaite du reflet que je voyais de moi-même.
Un renouveau…puis une rechute
Mon année de quatrième a été l’une des plus heureuse de ma vie. Rien que ça ahah :D. Je me sentais totalement épanouie, entourée, scolairement les choses se passaient très bien. Bien dans ma tête, bien dans mon corps. J’aimerai sincèrement pouvoir revivre cette année telle qu’elle était. Je ne me souviens pas avoir eu de longs moments où je me jugeais devant le miroir. Je vivais ma vie tel quel.
Puis en troisième…changement brutal dans ma vie! On déménage. Pas juste dans la région d’à côté, non à l’autre bout du monde. Là où je n’allais qu’en vacances toute petite. A Mayotte. C’est toutes tes habitudes qui changent, ta maison que tu quittes, tes amis que tu abandonnes, ton école également. N’en parlons pas de la famille laissé à 10 000km. Un départ brutal, imposé, qui m’a fait énormément de mal. Que j’ai encore beaucoup de mal à accepter aujourd’hui. Arrivée dans ma nouvelle école les choses auraient aussi pu beaucoup mieux se passer. Harcèlement scolaire et tout ce qui s’en suit. J’étais brisée. Ce n’est pas le sujet du jour mais le harcèlement m’a détruite et j’avais trouvé un nouveau bouc émissaire, une façon de supporter la douleur, la pression. Pour moi j’étais la cause de tout cela et mon corps allait le payer. Je me suis donc maltraitée une année durant, j’en garde aujourd’hui encore les traces et malheureusement même si physiquement cette période est quasiment invisible j’en payerai le prix ,seule, quasiment toute ma vie. Le harcèlement est un sujet dont j’ai encore énormément de mal à parler et que je ne pense pas pouvoir aborder sur le blog ou la chaîne pour le moment. J’en suis désolée.
Apprendre à se connaitre♥
Après littéralement la pire année de mon existence les choses se sont peut à peu améliorées. Je suis sortie de mon cercle autodestructeur pour ré-apprendre à prendre soin de moi. Je n’étais plus ma propre cible. Je me suis donc remise au sport, repris de bonnes habitudes de sommeil et éloignée de toute source de négativité. Mes parents m’ont énormément aidés à me retrouver et je ne les remercierait jamais assez. Cette fois-ci je me connaissais et m’étais promise de ne plus retomber dans ce genre d’impasse.
Bon j’ai moyennement tenu ma promesse puis qu’à chaque petit moment de faiblesse la tentation est là de reprendre le contrôle par un petit régime ou du sport excessif mais maintenant je sais me poser des stops. J’ai eu de nombreuses tendances à reprendre de mauvaises habitudes, me peser bien trop souvent, faire des régimes drastiques, des fringales coupables et même consigner mes repas et calories dans une application. (A ne jamais réutiliser! Pourquoi je l’ai encore dans mon téléphone?) Cependant désormais je sais où sont mes limites et comment les choses peuvent déraper. Je sais également que je peux pas tout gérer seule. J’ai ré-appris à faire du sport pour me sentir bien et plus tonique, plus pour perdre ses satanés kilos et mieux manger pour le goût et la santé pas pour ressembler à je ne sais qui sur Instagram.
S’autoriser à être heureuse à nouveau
Tout cela pour dire à toutes les personnes qui j’espère liront cet article jusqu’à la fin et à la petite fille que j’étais que non, tu ne dois pas changer. Tu seras toujours suffisante pour être dans ce monde. C’est normal à notre âge de ne pas se sentir à notre place, on ne la trouvera jamais vraiment mais un jour on comprendra que ce n’est pas le plus important. On a pas le pouvoir sur tout, le plus important c’est de briller pour les personnes capables de nous voir, pas pour le monde entier. L’erreur est humaine, ce qui est primordial c’est de ne pas la laisser nous emporter avec elle.
J’espère que cet article très personnel vous a plus! Désolé pour la longueur, j’avais énormément de choses à écrire 🙂 Un grand merci à toi d’avoir eu la patience de me lire jusqu’à la fin! Ça m’a fait beaucoup de bien de l’écrire, c’est comme une page qui se tourne enfin.
Prenez tous bien soin de vous! On se retrouve très bientôt pour ma très funny workout routine💛
Quelques ressources qui peuvent t’être d’une grande aide si tu en ressent le besoin:
Si tu as besoin d’être entendu
Des informations et de l’aide sur les Troubles du Comportement Alimentaire
⚠ Je ne dis pas avoir souffert d’un quelconque TCA, on ne m’a jamais posé aucun diagnostic à propos de cela cependant il me semble important d’ajouter des ressources à ce sujet 🙂
~Livelyxia~ 